Programme communal du PS namurois en vue des élections du 13 octobre 2024
Sommaire
2. Épanouir
2.1. Santé et lutte contre la pauvreté
2.2. Accueil et développement de l’enfance
2.3. Enseignement public de qualité
2.4. Les aînés
2.5. Accès à la culture et au sport
2.6. Démocratie associative et participative
2. Épanouir
Vivre Mieux à Namur, c’est bénéficier d’une commune qui n’est pas seulement un lieu où l’on dort, mais surtout un lieu où l’on vit! Un point d’ancrage où l’on naît, grandit, fait des rencontres, et s’épanouit.
2.1. Santé et lutte contre la pauvreté
Mieux vivre à Namur, c’est pour trop d’entre nous mieux survivre à Namur !
La limitation à deux ans du droit aux allocations de chômage, décidée par la nouvelle majorité régionale et négociée pour la constitution de la nouvelle majorité fédérale va avoir un impact important sur la pauvreté et donc sur la situation budgétaire de la Ville et de son CPAS qui vont voir ces exclus affluer.
Cet hiver, notre commune a également connu une situation humainement indigne en procédant presque chaque nuit à des tirages au sort pour déterminer qui pourrait dormir dans l’abri de nuit et qui devrait dormir dehors dans le froid ! Ce faisant, elle a failli à son devoir constitutionnel. L’article 23 de la Constitution stipule en effet que chaque citoyen a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine. La saturation de notre abri de nuit était pourtant prévisible au vu de l’augmentation progressive et visible de la grande pauvreté et de la crise de l’asile connue au niveau fédéral. Toute personne qui vit à Namur a pu constater la croissance de cette pauvreté qui ronge notre ville. Plus de 1 000 personnes vivent une situation de sans-abrisme, n’ont pas de "chez soi" et doivent souvent mendier pour survivre. Face à cette situation, la majorité namuroise a pratiqué la politique de l’autruche… ou de la criminalisation, en cherchant à cacher cette pauvreté que l’on ne saurait voir. Ce n’est pas notre vision de la société. Ce n’est pas ainsi que nous voulons nous attaquer au scandale de la pauvreté.
L’augmentation des difficultés sociales ne concerne d’ailleurs pas que les personnes vivant une situation de sans-abrisme. sans "chez soi". De plus en plus de Namurois ont du mal à joindre les deux bouts. Face à ce constat, la commune dispose d’un levier important grâce au CPAS. Souvent mal présenté, le centre public d’action sociale est l’institution d’aide et d’accompagnement social qui peut apporter des solutions à de nombreuses personnes en difficulté, avec ou sans travail. Malheureusement, alors que les demandes ont explosé ces dernières années, la majorité namuroise a sous-financé cette institution essentielle. Entre 2017 et 2022, la hausse de la dotation communale au CPAS de Namur a ainsi été près de deux fois moins importante que dans les neuf autres plus grandes villes wallonnes.
Afin que Namur garantisse à chacune et chacun de ses habitants le droit à mener une vie conforme à la dignité humaine, le PS propose de :
– Soutenir la création de nouvelles maisons médicales dans les zones pas ou peu desservies;
– Optimiser la répartition des tâches et des ressources entre les différents acteurs de santé en analysant l’opportunité de créer des commissions consultatives en matière de déterminants de santé (aménagement du territoire, accès à une alimentation durable, culture et sport…) et des coordinations "social-santé" communales;
– Augmenter structurellement la dotation communale au CPAS. La dotation octroyée par la majorité actuelle, relativement faible par rapport aux autres villes wallonnes, engendre deux difficultés. Tout d’abord, même si la Ville est obligée de compenser in fine le déficit, elle envoie un message de restrictions budgétaires au CPAS, ce qui met la pression sur les travailleuses et travailleurs sociaux et limite la possibilité de nouveaux projets. Ensuite, le CPAS doit de plus en plus fonctionner sur la base de fonds conjoncturels (appels à projets, fonds européens…), ce qui rend ses finances vulnérables et l’oblige à proposer des contrats à durée déterminée à son personnel, ce qui aggrave la rotation des agents et donc une perte d’expérience. La dotation communale doit donc être augmentée pour donner de l’oxygène aux travailleuses et travailleurs sociaux et leur permettre de se projeter à long terme dans leur travail;
– Mettre en place une maison de la cohésion sociale et de la santé qui agirait comme guichet central pour toute demande d’information. Cette maison serait située au centre-ville pour lever les réticences qu’éprouvent certains à pousser la porte du CPAS, sans remettre en cause la centralité de ce dernier comme institution compétente pour le social;
– Assurer l’accès aux droits sociaux à chaque Namuroise et Namurois, en offrant des alternatives au numérique efficaces et efficientes, au minimum via un guichet physique unique;
– Engager un référent numérique au sein de l’administration communale. Ce référent aurait pour mission de lutter contre la fracture numérique à Namur, en exploitant les espaces publics numériques (EPN) régionaux et en organisant des formations sur le terrain;
– Prévoir systématiquement une alternative "humaine" pour les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas recourir au numérique pour toutes les démarches administratives : personne physique au guichet ou au téléphone;
– Assurer une transmission plus automatique des données entre les différents services de la Ville et le CPAS pour éviter la multiplication des dossiers;
– Assurer une veille stratégique des financements offerts par les différents niveaux de pouvoir afin que la Ville capte l’ensemble des moyens auxquels elle peut prétendre pour mener sa politique sociale;
– Systématiser la mise en place de projets individualisés d’intégration sociale (PIIS) partenariaux avec le secteur de l’aide à la jeunesse (AMO – Service d’action en milieu ouvert). Le PIIS est un contrat que signe le bénéficiaire avec le CPAS concernant les actions à mettre en œuvre pour réussir son intégration sociale. Le PIIS augmente les possibilités de sanction et n’est donc guère perçu comme un véritable levier d’accompagnement. En impliquant directement le secteur de l’aide à la jeunesse, l’objectif est de revoir le dispositif pour en faire un levier d’accompagnement efficace et non juste de contrôle;
– Garantir une politique d’accueil sans rupture de service. Actuellement, les personnes sans abri n’ont aucune solution d’hébergement mise en place par la Ville durant la journée. L’abri de nuit n’est ouvert que de 21 h 00 à 7 h 30. Il convient donc de créer un véritable accueil de jour, et d’assurer une coordination pour assurer un accueil 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin de leur permettre de trouver un endroit où se poser, répondre à leurs besoins et laisser la place à une réflexion sur leur avenir. Le développement d’un tel accueil de jour permettrait de mieux maîtriser l’insécurité vécue par les personnes sans abri comme par les citoyens;
– Limiter au maximum les conditions imposées pour accéder à l’abri de nuit. L’abri de nuit est souvent la dernière solution d’hébergement pour les personnes en difficulté. Pourtant, l’accès peut être refusé à certaines personnes, notamment celles qui se trouvent en situation irrégulière. Ces conditions d’accès sont levées durant la période du plan "hiver" afin d’éviter des drames liés au froid. Cependant, dormir dehors en un autre temps demeure dangereux. Nous proposons donc de limiter au maximum les conditions d’accès à l’abri de nuit, y compris en dehors de la période hivernale;
– Renforcer la concertation avec le Relais social urbain namurois, notamment dans le cadre de la stratégie de fin du sans-abrisme;
– Former la police locale et les pompiers aux situations spécifiques des personnes en grande précarité;
– Développer des "taxis santé" pour assurer le suivi des soins de santé des personnes vivant une situation de précarité;
– Créer un centre intégré de réduction des risques. Comme de nombreuses autres villes belges, la ville de Namur est confrontée à une augmentation des problèmes liés à la consommation de drogue. Si la répression des trafiquants doit être forte, une politique pragmatique et centrée sur la santé doit être déployée pour les personnes souffrant d’addiction. Le centre intégré que nous proposons serait cocréé par les acteurs du domaine de la réduction des risques du territoire namurois. Il semble nécessaire d’associer ce service à un encadrement humain et de faire de ce lieu un tremplin vers la réinsertion sociale et l’accès au logement, en favorisant le recours aux droits communs.
2.2. Accueil et développement de l’enfance
Mieux vivre à Namur, c’est pouvoir organiser sa vie professionnelle et familiale harmonieusement, grâce à une offre d’accueil et de développement de l’enfance suffisante et adéquate.
Dans ce but, le PS propose de :
– Augmenter le nombre de places en milieux d'accueil. Aujourd'hui, à Namur, plus d’un enfant sur deux ne dispose pas d‘une place en crèche. Pour les parents, trouver une place en crèche ou dans un autre milieu d’accueil relève souvent du parcours du combattant. C’est pourtant essentiel, tant pour le développement de l’enfant que pour l’organisation professionnel et familial des parents. Namur doit donc augmenter les moyens octroyés à la Sonefa, le centre namurois de la petite enfance, afin que chaque enfant puisse être inscrit dans un milieu d’accueil;
– Garantir la présence d’une école fondamentale par quartier et par village. Après la petite enfance vient le moment de l’école. Si Namur est une commune bien pourvue en établissements scolaires, certains quartiers sont moins bien lotis que d’autres. Il est important de pouvoir commencer son apprentissage près de chez soi. Une école de village ou de quartier apporte de nombreux bienfaits. "Un quartier = une école !", tel est l’objectif des socialistes namurois. La situation de l’école de Basse-Enhaive, qui a été démolie en 2020 et dont la reconstruction a été annulée pour des raisons budgétaires, est un exemple caractéristique du sens des priorités actuel que nous voulons modifier;
– Maintenir et rendre gratuit l’accueil extrascolaire au sein de tous les établissements scolaires communaux. La gratuité de l’école est un combat majeur pour le PS. De nombreuses mesures ont ainsi été prises, ces dernières années, pour tendre vers une gratuité effective. Pourtant, aujourd’hui encore, des frais annexes, tels que les frais de garderie, grèvent le budget des parents namurois. Ce sont souvent les ménages les plus précarisés, notamment les familles monoparentales, qui sont le plus touchés. C’est vrai notamment lorsqu’il s’agit de combiner les horaires de travail et de classe lorsqu’on ne bénéficie pas de revenus élevés. La gratuité des garderies est une réponse concrète à ce problème qui touche beaucoup d’entre nous;
– Offrir une plaine de jeux par quartier ou village;
– Renforcer le soutien aux écoles des devoirs. Tout enfant peut connaître des difficultés au cours de sa scolarité. À Namur, près d’un étudiant sur cinq de l’enseignement secondaire affiche un retard scolaire de plus d’un an. Les écoles des devoirs jouent donc un rôle clef pour de nombreux élèves en difficulté. Actuellement, Namur en compte neuf sur son territoire. Nous proposons de renforcer le soutien qui leur est octroyé;
– Améliorer et systématiser l’accueil des enfants en situation de handicap dans les structures ordinaires (écoles, écoles de devoirs, accueil extra-scolaire…) et prévoir la formation ou l’engagement de personnes formées à leur encadrement;
– Construire un pacte local d’éradication de la pauvreté infantile pour coordonner les différentes mesures présentées dans ce programme : assurer la gratuité scolaire, lutter contre la déprivation alimentaire, assurer des places d’accueil de la petite enfance, offrir un accès à un logement sûr et sain, créer un chèque "sport"…
2.3. Enseignement public de qualité
Mieux vivre à Namur, c’est assurer à toutes et tous la qualité de l’enseignement public qui prépare à une existence autonome et épanouissante.
Pour cela, le PS propose de :
– Garantir un repas chaud, sain et gratuit à chaque élève de l’enseignement fondamental namurois. Arriver à l'école le ventre vide, c'est le quotidien de trop de jeunes Namurois. Bien manger est pourtant essentiel pour être en bonne santé et pouvoir bien apprendre. En offrant des repas sains à ses élèves — à l’instar de ce qui se pratique déjà dans d'autres communes wallonnes — Namur permettra à la fois d'améliorer la santé des enfants, de diminuer le coût de la scolarité pour les parents et de soutenir nos agriculteurs locaux via les circuits courts;
– Garantir la gratuité scolaire effective. Malgré la gratuité officielle de l’enseignement en Belgique, de nombreux coûts annexes à la scolarité peuvent entraver le parcours des élèves. Considérant que l’école doit fournir un matériel de base de qualité (cahiers, crayons, marqueurs, gomme, papier, colle, ciseaux, peinture, jeux éducatifs, matériel de bricolage, journal de classe…), nous voulons aussi que le pouvoir organisateur qu’est la Ville de Namur veille à limiter les frais facultatifs demandés aux parents pour couvrir les séjours, les activités extrascolaires (séjours, visites…). Nous voulons également créer une centrale d’achat des fournitures scolaires (cartable, plumier vides, manuels de cours…) au niveau communal, afin de réduire le coût de la rentrée pour les familles. Concrètement, la commune achèterait des fournitures via cette centrale et octroierait à chaque élève inscrit dans un établissement communal un équipement de base, en début d’année;
– Organiser systématiquement un voyage dans un lieu de mémoire pour les élèves du secondaire. Le 8 mai 2025, marquera le quatre-vingtième anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie. Malgré les "plus jamais ça", la mémoire flanche et nous voyons renaître des discours qui rappellent les heures sombres de notre histoire. Il existe en Belgique de nombreux lieux de mémoire qui témoignent des atrocités commises durant la deuxième guerre mondiale. Afin de continuer à perpétuer cette mémoire, le PS propose de systématiser l’organisation d’un tel voyage pour chaque élève de l’enseignement secondaire.
2.4. Les aînés
Vivre mieux à Namur, c’est pouvoir continuer à mener une vie digne et heureuse lorsque l’âge survient.
Aujourd’hui un tiers des Namuroises et Namurois ont plus de 55 ans. Ils sont, pour le PS, une population qu’il faut soutenir par des services spécifiques adaptés, notamment en termes de soins de santé ou d’aide à domicile. Mais, pour les socialistes, les aînés sont surtout une part de la population qui constitue une ressource importante. Essentiels pour leur famille, par exemple pour la prise en charge des jeunes enfants, ils sont aussi les piliers du monde associatif et contribuent de manière substantielle à l’économie de la ville. Pour le PS, il est indispensable de s’adapter aux besoins de ce public et de permette un vieillissement actif, dans d’une société harmonieuse. Pour ce faire, les aînés sont les mieux à même d’exprimer leurs besoins. Sans surprise, l’enquête VADA a montré que la sécurité et la mobilité arrivent au premier plan des préoccupations des séniors, mais dans un éventail plus large qui intègre le logement et l’accès aux services, qui doivent faire l’objet de mesures adaptées.
Dans ce but le PS propose de :
– D’instituer Namur "Ville amie des aînés", accueillante pour les séniors, en se donnant les moyens nécessaires pour définir un plan d’actions ambitieux à partir des priorités de l’enquête de satisfaction des ainés namurois, afin de créer un environnement favorable au vieillissement actif et de renforcer le sentiment d'appartenance et de bien-être au sein de la communauté;
– Garantir la participation et la consultation des aînés au travers du conseil consultatif des aînés (CCCA) pour que les décisions prises par la autorités communales qui affectent la vie quotidienne soient adaptées aux capacités et aux besoins des aînés. Pour cela, nous voulons :
o offrir au CCCA un espace d’expression au moins annuel au sein du conseil communal,
o lui octroyer les moyens nécessaires pour assurer son fonctionnement et son programme d’actions (conformément au mémorandum déposé par le CCCA en mars 2024);
– Instituer une semaine de lutte contre l’âgisme, à l’image de celle parrainée par la Ville sur les violences faites aux femmes;
– Soutenir les projets de logements alternatifs (colocations, kots intergénérationnels, habitat mixte…);
– Favoriser le maintien à domicile en soutenant les services d’aides à domicile;
– Soutenir les proches dans leurs démarches pour maintenir les aînés à domicile;
– Garantir la transparence dans les prix des maisons de repos et les maisons de repos et de soins (MR/MRS);
– Encourager les projets intergénérationnels valorisant l’expérience des aînés ou luttant contre l’isolement (fracture numérique, loisirs…).
2.5. Accès à la culture et au sport
Mieux vivre à Namur, c’est, pour toutes et tous, pouvoir accéder au sport et à la culture.
Pour les socialistes, la qualité de vie, le bien-être et le développement individuel et collectif de toute la population, passe notamment par l’accès de chacun à la culture, au sport et aux loisirs.
La précarisation d’une part de la société rend difficile la concrétisation de ces droits pour une part croissante des Namurois. Il est donc nécessaire et urgent de mener des actions concrètes pour assurer l’accès de toutes et tous à ces facteurs d’épanouissement physique, intellectuel et psychique.
Cela passe par une offre suffisante en termes d’infrastructures. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, comme l’illustre l’absence de piscine durant de nombreux mois. Les centres sportifs existant sont saturés et ne peuvent plus répondre à la demande émanant des clubs et des particuliers. De même, les parents éprouvent de plus en plus de difficultés à trouver des stages pour leurs enfants en périodes de vacances scolaires.
Le PS propose de :
– Accroître le nombre et la diversité des stages pour les enfants durant les périodes de vacances scolaires;
– Créer une "journée découverte des sports" annuelle – en collaboration avec tous les clubs sportifs namurois – pour faire découvrir aux Namuroises et Namurois les disciplines et les activités organisées, ainsi que nos infrastructures sportives;
– Ouvrir une piscine supplémentaire, offrant une réelle accessibilité (coût et mobilité) aux Namurois et particulièrement – c’est une exigence de santé publique et développement harmonieux – aux enfants qui fréquentent nos écoles;
– Créer un "chèque sport" pour rendre le sport accessible à chacune et chacun, et particulièrement aux Namursoises et Namurois dont les revenus sont modestes;
– Créer de nouveaux partenariats entre les écoles et les clubs de sport pour favoriser la découverte puis la pratique régulière d’une activité sportive;
– Créer de nouveaux terrains de sports polyvalents dans les quartiers et villages qui en sont dépourvus;
– Penser, dès la conception des projets, aux aménagements PMR dans les infrastructures et les activités afin de les rendre accessibles à tous et de contribuer ainsi une société inclusive;
– Créer et entretenir des parcours sportifs dans l’espace public, pour favoriser la forme physique et lutter contre l’obésité;
– Soutenir ou renforcer le soutien aux clubs sportifs, aux centres de jeunes, aux locales des mouvements de jeunesse et d’éducation permanente, via une aide objectivée et un soutien à la formation d’animateurs;
– Créer un passeport "culture" pour renforcer l’accès de toutes et tous au théâtre, au cinéma, aux musées, aux expositions et aux concerts;
– Faire mieux connaître notre patrimoine en organisant régulièrement des visites guidées gratuites ou à bas prix;
– Soutenir la dynamique fédérative développée autour de la candidature de Namur comme "Capitale européenne de la Culture" en 2030;
– Soutenir les associations issues de la diversité dans la promotion de leur culture, à travers des activités artistiques et culturelles, notamment en promouvant celles-ci via les canaux de diffusion de la Commune et de la Province;
– Promouvoir la richesse de la diversité culturelle présente sur le territoire communal en soutenant la création de lieux et d’activités de rencontres interculturels pour l’ensemble de la population.
2.6. Démocratie associative et participative
Mieux vivre à Namur, c’est être écouté — et entendu — par les autorités; c’est pouvoir prendre une part active à la gestion de la cité, au niveau de base de la démocratie.
À l’initiative du gouvernement wallon, différents mécanismes ont été développés pour permettre et renforcer la participation citoyenne au niveau communal. On pense notamment à la consultation populaire et au budget participatif. Néanmoins, ces outils restent trop peu connus des Namurois, qui ne s’en saisissent pas et répondent faiblement aux appels à la participation. De la même manière, les enquêtes publiques, qui doivent permettre à toutes et tous de formuler des remarques ou des contestations dans le cadre des projets de travaux, sont peu utilisées par les citoyens pour faire entendre leur voix. Pour atteindre leur but, ces outils et processus doivent être "démocratisés", c’est-à-dire rendus accessibles au plus grand nombre.
Le PS propose de :
– Créer une application de la participation citoyenne qui recense les enquêtes publiques en cours dans la commune, présente le processus d’élaboration du budget participatif, permette d’introduire une interpellation citoyenne au conseil communal ou encore de contacter les élus locaux;
– Garantir l’information, la communication et la participatoin citoyenne de façon non exclusivement numérique. Concevoir des espaces de consultation aisée et accessible de tous les projets;
– Mieux communiquer sur le budget participatif pour en élargir la participation, en particulier dans les quartiers les plus fragilisés en termes d’infrastructures, de services ou sur un plan socioéconomique;
– Instituer un conseil communal des enfants. Les enfants constituent une part importante de la population namuroise. Ils sont les adultes de demain et l’avenir de notre démocratie. Afin de les sensibiliser dès le plus jeune âge à ses principes et mécanismes, le PS propose d’instituer un conseil communal des enfants composé de "représentants" issus d’écoles de chaque quartier et village. Ce conseil serait encadré par une délégation du collège et du conseil communaux et remettrait des avis et des propositions sur des sujets relevant des compétences de la commune;
– Respecter le résultat des futures consultations populaires;
– Recourir au tirage au sort parmi les citoyens pour établir des panels visant à coconstruire la gestion anticipative des crises, qu’elles soient environnementales, sanitaires ou autre;
– Adopter une attitude d’écoute effective face aux mobilisations du secteur associatif et des citoyens;
– Favoriser l’éducation populaire et les échanges entre les citoyens dans chaque quartier, via des événements réguliers;
– Instaurer un conseil des représentants de quartiers pour faciliter l’écoute des problèmes spécifiques et s’assurer qu’aucun quartier de la commune ne soit négligé.