Programme communal du PS namurois en vue des élections du 13 octobre 2024
Sommaire
3. Protéger
3.1. Un environnement sécurisant
3.2. Une police de proximité
3.3. Une gestion moderne et performante de l’organisation publique
3. Protéger
Vivre mieux à Namur, c’est pouvoir se déplacer en toute sécurité. C’est, pour chacun – et particulièrement chacune –, retrouver, partout, un sentiment de quiétude et de convivialité, fondé sur la tolérance et le respect.
L'insécurité routière en milieu urbain et dans nos villages est également une préoccupation majeure.
Vivre dans un environnement sûr et sain est le premier de tous les droits, les socialistes veulent qu’il soit garanti à tous… et à toutes ! En matière de sécurité, la prévention doit être la priorité. Chacun préfère ne pas être "agressé" plutôt que de voir son dommage réparé. Cela implique un environnement sécurisant qui contribue à la cohésion sociale avec une présence visible des "gardiens de la paix" et d’éducateurs de rue... Ce qui n’exclut évidemment pas une répression effective des incivilités et des délits qui mettent à mal notre qualité de vie en société.
En ce sens, le développement d’un espace public sûr, qui assure la sécurité des déplacements de tous, est un moyen complémentaire indispensable aux politiques de contrôle et de sanction.
Pour refaire de Namur une ville où il fait bon vivre et circuler, les socialistes veulent :
3.1. Un environnement sécurisant
– Développer une politique d’urbanisme et d’aménagement du territoire qui préserve les lieux publics et les rende plus sûrs et plus conviviaux pour toutes et tous, à tous les âges. Cela implique de :
o identifier les lieux insécurisants, tant en ville que dans les villages, pour les aménager en conséquence, via notamment une politique d’éclairage public moderne, économe et intelligente,
o lutter sans relâche contre les infractions environnementales et les dépôts sauvages qui conduisent à la désaffection pour les espaces communs,
o poursuivre la sécurisation du réseau routier pour les usagers faibles (piétons, cyclistes) et renforcer les aménagements pour les personnes à mobilité réduite du fait de l’âge ou d’un handicap,
o Promouvoir de bonnes pratiques en termes de rénovation et d’aménagement des infrastructures (voiries, trottoirs…) afin de faciliter et de sécuriser la coexistence dans l’espace public d’une pluralité de modes de déplacement,
o Mieux sécuriser les déplacements des personnes à mobilité réduite rendus dangereux par les travaux, les infrastructures non adaptées, les véhicules mal stationnés, ou les obstacles sur les trottoirs,
o Organiser des campagnes de communication et de sensibilisation ciblées (professionnels, jeunes, aînés…) en matière de comportements à risque et sur les dangers sur la route;
– Placer l’école au centre de l’attention en :
o Poursuivant la sécurisation des abords (casse-vitesse, barrières, marquages…),
o Assurant la surveillance non intrusive des entrées et sorties de classe (gardiens de la paix, caméras…),
o Renforçant la prévention du racket et du harcèlement. Une réflexion sur l’utilisation du téléphone à l’école devra être menée au niveau du réseau communal,
o En instaurant une sensibilisation à la sécurité durant le cursus primaire (communal),
o En veillant à un meilleur entretien des aires de jeux publiques;
– Investir dans la sécurité civile avec notamment la volonté affirmée des socialistes d’obtenir un juste financement fédéral des zones de secours et d’assurer un redéploiement efficace de la protection civile. Il s’agit aussi de renforcer la planification d’urgence et la gestion de crise communales notamment pour faire face au risque accru de catastrophes naturelles.
3.2. Une police de proximité
– Assurer une présence policière de proximité, en contact constant et confiant avec la population.
o Pour le PS, la mission première de la police locale est d’assurer la sécurité de proximité. Il convient de plaider en ce sens au niveau fédéral, notamment pour la révision de la norme qui fixe les effectifs policiers dans une ville comme Namur, et pour un juste financement des zones de police locale,
o Il est urgent de renforcer le rôle d’agent de quartier et de promouvoir les patrouilles de proximité (à pied ou à vélo) qui permettent une intervention rapide. Il s’agit d’assurer une présence visible dans les quartiers, en confiant les tâches administratives à du personnel civil,
o Il convient de reconquérir les zones d’insécurité, en assurant la surveillance (présence et caméras) des parcs et des abords de la gare qui doit, en outre, cesser d’être une muraille érigée entre la ville et le quartier de Bomel. Une attention particulière doit être portée aux zones investies par le trafic de drogue, dans une logique de sécurité et de meilleur suivi médico-social de ses victimes,
o Il importe aussi de renforcer l’articulation des missions de base de la police locale avec celles des autres acteurs de la sécurité́ (agents de prévention, éducateurs, stewards urbains, intervenants psycho- sociaux…) pour en accroître l’effet sur la sécurité et prévenir plutôt que guérir ! En ce sens, le PS souhaite procéder au renforcement des équipes d’éducateurs de rue au cœur de ville et dans les quartiers,
o Une attention particulière doit être portée à la lutte contre les violences à l’égard des femmes et contre le harcèlement en rue, phénomènes inacceptables qui, au niveau local, impliquent qu’on leur oppose des services de police formés, équipés et financés en conséquence. Nous entendons aussi soutenir les espaces "VIF" dédiés à la lutte contre les violences intrafamiliales,
o Favoriser un climat de confiance mutuelle entre les citoyens et la police locale pour renforcer la sécurité collective. Cela passe par la promotion d'initiatives communautaires et de campagnes de sensibilisation incitant les habitants à se respecter et à se protéger mutuellement, la mise en place de programmes de voisinage solidaire, le développement de projets pilotes de quartiers et de villages exemplaires, et la création de réseaux locaux de confiance. Il importe aussi de renforcer la coopération entre la police et les citoyens par des réunions régulières et une formation continue des forces de l’ordre sur l’importance de la relation de confiance;
– Instaurer une permanence "sécurité" mensuelle tenue par un membre du collège communal afin d’assurer un dialogue permanent avec la population.
3.3. Une gestion moderne et performante de l’organisation publique
La gouvernance politique doit s’inscrire dans une démarche de confiance mutuelle que dégraderait rapidement l’absence d’évaluation des politiques menées. Parce que la société civile attend nécessairement un retour de son investissement dans le processus décisionnel et dans son financement, le PS entend :
– Adopter une gestion centrée sur la performance et tournée sur la réalisation des objectifs stratégiques fixés dans la déclaration de politique communale (DPC) et dans le plan stratégique transversal (PST);
– Rechercher et mesurer l’efficacité et l’efficience des cabinets d’abord et de l’administration ensuite;
– Donner au conseil communal et à ses membres les moyens nécessaires pour pouvoir juger et évaluer l’action du pouvoir exécutif local et d’en être les premiers contrôleurs;
– Dynamiser une participation citoyenne réellement représentative de toutes les forces vives de la société et l’intégrer harmonieusement au principe prédominant de démocratie représentative, actions essentielles à la mise en œuvre d’une véritable gouvernance politique;
– Assurer une gestion financière saine (y compris une gestion rigoureuse de la dette) et, corolairement, une fiscalité locale juste, dans un contexte budgétaire difficile que connaissent les pouvoirs locaux.